⛈ Les cités perdues
Nous avons conçu nos villes et nos communautés pour un climat qui n'existe plus
🔮 Regarder plus loin
En 2050, 70% de la population mondiale, soit environ 7 milliards d’individus pourraient vivre dans une zone urbaine. Malheureusement, 90% des grandes villes mondiales se trouvent en front de mer, vulnérables à la montée des eaux. Si ces chiffres peuvent nous paraître abstraits, la menace est déjà palpable pour les concernés et la transformation a déjà démarré. Première sélection sur le sujet:
Fréquence et intensité des inondations, pénurie de logements: certaines municipalités néerlandaises comptent mettre à jour leur zone à bâtir afin d’encourager les constructions flottantes.
Déjà précurseurs dans l’adoption de tels dispositifs, Amsterdam comprend plus de 300 constructions enregistrées. Disposant déjà d’une ferme flottante, Rotterdam a inauguré l’année dernière le plus grand espace de bureaux flottant du monde.
Waterstudio, Space&Matter, +31 Architects: les bureaux d’architectes, d’ingénierie et de design néerlandais spécialisés dans les projets flottants se multiplient ainsi que les expérimentations.
Plus ambitieux encore, le bureau Blue21 s’est allié au constructeur japonais Shimizu pour développer un concept d’îles flottantes au large de Tallinn dans la mère baltique.
La colère gronde dans une petite communauté du sud-est de Mahnattan à New York suite au démarrage d’un large projet d’urbanisme qui vise à remplacer un parc centenaire par une large “zone tampon” pour protéger la ville de la montée des eaux à venir et des inondations.
Un millier d’arbres abattus, un biotope anéanti, un espace communautaire suspendu pour 5 ans (voire plus): comment pondérer sacrifices immédiats et bénéfices / risques à long terme? Mais c’est surtout les 4 ans de co-création sacrifiés qui interpellent. Le projet initial a été balayé, jugé irréaliste.
L’allocation des fonds fédéraux et leur possible échéance pourraient avoir pressé le calendrier.
La ville indienne de Bombay menace de se désintégrer, victime d’une augmentation critique des chutes de pluie durant les dernières moussons, de la précarité de ses infrastructures et de sa position géographique.
Avec plus de 40% de ses habitants vivant dans des bidonvilles (dont Dharavi considéré comme le plus grand d’Asie avec plus d’un million d’habitants), la ville fait face à un défit titanesque en terme de planification urbaine. Un changement radical de perspective est évoqué depuis plusieurs années: s’émanciper du paradigme de la planification urbaine et considérer Bombay comme un estuaire, privilégiant un jeux avec les dynamiques naturelles plutôt qu’un stricte contrôle de celles-ci. Malheureusement, les verrous sont nombreux.
En outre, Bombay pourrait décider de changer ses heures ouvrables afin de préserver les travailleurs de l’augmentation des températures et du taux d’humidité.
A propos de la pluie, Le manoir “Hill House” du célèbre architecte Charles Rennie Mackintosh, localisé dans la ville écossaise d’Helensburgh s’est vu paré d’un impressionnant couvert composé de plus de 30 millions de maillons en acier. La bâtisse classée menaçait de se dissoudre “comme un cachet d’aspirine” à cause des précipitations.
J’espère que vous nagez mieux que moi!
📡 Regarder ailleurs
🧠 Les facultés artistiques sont souvent considérées comme un bonus de l’évolution cognitive, dérivées dérangées du language ou de la logique. Pourtant, l’imagination a peut être précédé le language dans notre histoire.
À la prochaine! ✋🏻
m.