🐙 La ménagerie de l'étrange

Au-delà des cygnes, éléphants et méduses de nos imaginaires du chaos

🔮 Regarder plus loin

Comment apprivoiser un futur qui s’éloigne radicalement de nos attentes, de nos certitudes, de nos rêves, de nos modèles, ou simplement de ce que nous connaissons? Comment qualifier notre rapport à l’inattendu et à l’incertitude? A l’image du cygne noir de Nasim Nicholas Taleb, de l’éléphant noir de Vinay Gupta, de la méduse noire de Lisa-Ann Gershwin, du rhinocéros gris de Michele Wucker, voire même des singes du chaos de Netflix, nos connaissances, perceptions et relations à l’imaginaire animal contribuent à forger notre rapport au monde et aux futurs. Un petit tour de ménagerie… pour nous en apprendre plus sur… nous-mêmes!

• Biomimétique, pour le meilleur comme pour le pire. Inspiré du mouvement des vers de terre, ce prototype de robot autonome développé par GE peut nettoyer vos canalisations en s’orientant dans une obscurité complète. Plus intéressant que vos toilettes, la maintenance d’infrastructure urbaine: la ville de New York a dépensé $19 millions l’année dernière pour se débarrasser des “fatbergs” qui bouchaient son réseau de canalisation. À New York toujours, le célèbre City’s Fire Department (FDNY) compte utiliser “Spot”, un robot de la firme Boston Dynamics à 4 pattes, pour aider à la recherche de personnes dans des décombres. Une utilisation moins controversée que celle de la police new yorkaise, ayant essayé d’utiliser le même modèle l’année dernière pour appuyer des patrouilles (le projet a été stoppé suite à la réaction du public). Mais l’échec du projet n’a pas découragé la Sécurité intérieure américaine d’annoncer le recours à ce même type de robots pour effectuer des patrouilles autonomes à la frontière mexicaine. Ni la firme Ghost Robotics d’équiper ces mêmes robots avec des armes de précision pour pouvoir neutraliser les migrants clandestins… euh pardon, “tout type de menace”. Black Mirror l’avait rêvé, ils l’ont fait. En espérant que ça ne donne pas d’idées à Frontex.

• Ronronnement algorithmique. Selon cette étude, les animaux de compagnie robotiques sont bien acceptés, appréciés et perçus comme bénéfiques par les adultes… qui ne sont pas particulièrement déprimés et ne souffrant pas de la solitude. Inutile donc de vous ruiner en offrant un chat Joy For All, un bébé phoque PARO, ou un petit robot ELLI-Q à votre grande tante pour vous épargner des visites. À moins qu’elle préfère un petit tour à dos de robot Kawasaki.

• Clonage. $35’000 pour un chat et $50,000 pour un chien: Viagen propose depuis 2015 de cloner votre animal de compagnie. Pour $1600, vous pouvez aussi simplement préserver ses cellules afin de le ‘ressusciter’ en cas d’accident. L’industrie s’étend globalement: Sooam Biotech (Corée du Sud) et Sinogene (Chine) offrent des services similaires.

• Dé-extinction. Colossal, une startup de bio-science mené par le généticien George Church, a levé $14.5 millions pour son projet de dé-extinction de mammouth. Coup de com’ ou vrai projet scientifique? Sachant que plus de 40’000 espèces animales sont globalement menacées (sur les 142,577 étudiées), le concept de dé-extinction pour régénérer certains écosystèmes et soutenir la biodiversité pourrait faire son chemin. À quand un Jurassic Park piloté par Elon Musk?

• Une invasion d’araignées géantes. Selon des chercheurs de l’Université de Géorgie aux Etats-Unis, les araignées ‘Joro’ originaires du Japon pourraient être en passe de coloniser une bonne partie de la côte Est. De la taille de la paume de la main mais relativement inoffensives, ces araignées sont impressionnantes mais ne devraient pas bouleverser l’écosystème local, contrairement aux coccinelles asiatiques ou aux moustiques-tigre sous nos latitudes. Le bouleversement de nos biotopes est une des nombreuses conséquences de l’action combinée entre réchauffement climatique et globalisation et ça ne va sans doute pas s’arranger. Êtes-vous prêt à remplacer votre chat par un scorpion d’appartement?

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📡 Regarder ailleurs

🏝 Un documentaire suisse magnifique sur l’île désertique d’Ostrov, en mer Caspienne, où une poignée d’habitants vit sans route, électricité, ni emploi, délaissée de l’État russe depuis la chute de l’Union soviétique.

🇨🇳 Une experience interactive de Reuters pour découvrir différents scénarios d’invasion de Tawaïn

👚 Un tissu conçu par des chercheurs du MIT qui peut “entendre” les battements du coeur

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À la prochaine! ✋🏻

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